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mardi 27 avril 2010

Tendance: la toiture-jardin


La toiture-jardin ne date pas d'hier. Les pays scandinaves et les pays du Sud l'emploient depuis des siècles pour assurer une isolation thermique, soit contre le froid, soit contre la chaleur. Longtemps délaissée, elle refait surface et transforme, petit à petit, notre environnement urbain.
Une tendance qui se mondialise
Les toitures vertes constituent des pratiques bien établies dans plusieurs pays européens. L'Allemagne mène le bal avec ses 13 millions de mètres carrés de toits verts. Plus de 40% des villes allemandes offrent des incitatifs pour le développement des toitures-jardins. Par exemple, la ville de Berlin assume 60% des dépenses reliées à l'installation des toitures végétalisées. En Suisse, la ville de Baden prélève une taxe spéciale pour les bâtiments non végétalisés. Au Japon, on encourage ce type de toiture par une diminution de taxe. Le Canada, quant à lui, mise sur les toitures-jardins pour réduire les gaz à effet de serre. Selon Environnement Canada, une réduction de 1 °C de l'effet d'îlot thermique entraînerait une baisse de 5 % de la demande en électricité pour la climatisation et la réfrigération.
La toiture-jardin contemporaine 
Les toits verts modernes sont un prolongement du système de toiture, qui peut être conçu pour supporter divers types de végétation. Les toitures-jardins sont généralement composées d'une membrane, qui assure l'étanchéité et qui contient des agents anti-racines, d'une couche de drainage (qui comprend parfois des réservoirs d'eau intégrés) pour faciliter l'écoulement des eaux pluviales, d'un filtre géotextile, d'un substrat de culture, et bien sûr, de plantes. Il existe deux types de toiture-jardin: la toiture à végétation extensive et la toiture à végétation intensive.

La toiture à végétation extensive est légère, peu coûteuse et n'exige qu'un entretien minimal. Comme son substrat est peu profond, le choix des plantes est limité puisqu'elles doivent être de faible hauteur et résister à des conditions climatiques extrêmes. Le plus souvent, il s'agit d'un mélange de gazon, de mousse et de fleurs sauvages que l'on retrouve dans les déserts, les toundras et les flancs de montagne.

La toiture à végétation intensive est plus lourde et nécessite des systèmes plus complexes, ce qui la rend plus onéreuse, mais elle présente des avantages qui valent l'investissement: souvent accessible, elle permet des fonctions variées pour les occupants tout en offrant une efficacité énergétique et une rétention des eaux fluviales supérieures. Le substrat de culture étant plus profond, on peut y planter une grande variété de plantes, d'arbustes ou d'arbres et on peut même y faire un potager.
Une végétation bénéfique 
Les avantages des toitures-jardins sont nombreux. Dans les régions urbaines, les toitures-jardins permettent de réduire la consommation d'énergie nécessaire pour chauffer ou climatiser les bâtiments, ce qui réduit du même coup les émissions de gaz à effet de serre. Elles possèdent de plus une excellente capacité de rétention des eaux pluviales et contribuent à purifier l'air. Les propriétaires immobiliers peuvent également profiter de certains avantages financiers découlant des toitures vertes. L'été, les toits verts procurent de la fraîcheur grâce au phénomène d'évapotranspiration et l'hiver, l'isolation supplémentaire fournie par le substrat réduit les besoins en chauffage. Les toits verts augmentent la durée utile des membranes de couverture en les protégeant contre les effets des rayons ultraviolets et contre les écarts de température importants. Ils atténuent les bruits, offrent une bonne résistance au feu et peuvent même augmenter la valeur marchande d'une maison ou d'un immeuble. De plus, l'installation d'un toit vert peut favoriser l'obtention d'autorisations auprès de certaines administrations.
L'installation
Les toitures-jardins peuvent être installées autant en zone résidentielle qu'en zone commerciale ou industrielle, et peuvent même s'appliquer à des toits de 40% d'inclinaison. Une toiture végétalisée peut être installée sur une structure en béton, en acier ou en bois. La Société canadienne d'hypothèque et de logement conseille de confier tout le projet, depuis la réfection de la couverture jusqu'à l'installation des plantes, à une seule entreprise. En effet, certains installateurs ont une bonne expérience en systèmes de toit vert. Par exemple, la compagnie Soprema a développé, après plusieurs années de recherches et d'expérimentations climatiques, le concept de végétalisation des toitures Sopranature. Ce système permet d'assurer l'étanchéité de la toiture tout en apportant une végétation qui s'intègre parfaitement à l'environnement et qui vivra, comme la nature, au rythme des saisons.